Une vidéo “so skate”
En mars 2016, Blanche lança un projet de vidéo de skateboard “portrait” pour mettre en avant le travail d’un artisan auvergnat créateur de “planche à roulettes” non loin de Clermont-Ferrand, Vulc. Rapidement cette envie première se transforma en un projet bien plus grand et mêlant d’autres acteurs liés à la conception de skateboard et de design.
Dessine-moi une planche à roulettes
Lorsque Émilie Vasset, graphiste de Clermont-Ferrand, entendit parler du “projet Vulc” (et oui, les nouvelles vont vite en Auvergne), elle contacta Blanche. Elle lui proposa de réaliser une collaboration sur le design des skates qui allaient être réalisés pour la vidéo. Sa proposition tomba au bon moment, puisque Vulc et Blanche étaient depuis déjà 2 semaines à la recherche d’un(e) artiste avec qui travailler sur cette série de skateboards made in Auvergne.
Le style, l’approche, la compréhension du projet d’Emilie furent absolument parfaits pour donner aux planches l’identité unique que Blanche souhaitait retransmettre dans ses visuels. Et oui, comme dirait notre cher Vivi, c’est par un ensemble de détails que l’on peut obtenir des productions qui ont une âme, et ainsi leur donner vie. C’est justement dans l’approfondissement des détails que le projet prit une dimension considérable. Désormais 3 dans le projet, la recherche d’autres acteurs pour la vidéo de skateboard devint nécessaire. L’idée restait simple : mettre en avant des “créateurs”, des “fabricants” d’Auvergne.
C’est ainsi que nous avons collaboré avec la société Inoxbox pour la sérigraphie, le groupe After Marianne pour la musique, la marque Matunga pour les vêtements, et enfin comme skateur vedette Nathan Limousin non moins connu des terrasses de la Place de la Victoire.
Entre la conception des planches, le design, l’organisation du tournage et la coordination de tous les intervenants, le projet fut un vrai défi pour Blanche.
Le choix du design arriva vite. Émilie s’inspira de son projet autour des baleines. Placer ces animaux majestueux sur des planches de skate prit tout son sens. Son travail consistait à “faire voyager” ses créations à travers le monde grâce au collage. Les planches devinrent alors l’incarnation parfaite de cette idée.
Pour Inoxbox, l’enjeu fut de suivre l’esthétique d’Émilie. La sérigraphie se fit entièrement à la main. Objectif : garder le caractère unique de chaque planche, en cohérence avec l’esprit du film. Le processus dura trois semaines.
Enfin, Vulc entra en scène. Après avoir récupéré les plis sérigraphiés, il sélectionna les bois et choisit la forme de chaque planche. Le travail pouvait alors commencer.
À Blanche de plancher sur la vidéo de skateboard
Le tournage s’est étalé sur dix mois. Tout a commencé avec la conception de la planche par Émilie Vasset. Il fallait documenter son travail, de la recherche de références à la création du dessin sur la planche.
Quelques semaines plus tard, place à la sérigraphie. Les images furent tournées dans l’atelier d’Inoxbox à Clermont-Ferrand. Enfin, la caméra s’installa dans les ateliers de Vulc, en Auvergne, pour capter les dernières étapes de fabrication.
Restait alors le tournage avec Nathan. Pas simple, car Blanche voulait profiter des paysages naturels de l’Auvergne, et surtout de la chaîne du Sancy. Ce décor représentait pour lui un terrain de jeu idéal, au service de la narration.
Il fallut patienter jusqu’à la fin de l’hiver. Les dernières neiges offraient un environnement hors du temps, loin des codes urbains du skateboard. C’est là que la vidéo prit sa trame narrative. Blanche fit le lien entre création et liberté. La mise en scène se devait d’être représentative.
Les focales utilisées soulignaient cette intention. Les premières images furent filmées avec une focale 100 mm macro. Pour la partie finale, une focale 24 mm ouvrit le cadre. Le montage suivait ce mouvement, allant de plans serrés vers des plans larges. L’effet renforçait l’idée de liberté propre au skateboard.
Nous vous invitons à découvrir la vidéo et à explorer en ligne le travail de tous les acteurs de ce projet ambitieux.
Le mot de Blanche : un immense merci à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l’aventure !