Païaka, une référence clermontoise
Crée en 2010, Païaka se compose de 8 artistes et s’affirme comme la référence clermontoise dans le monde du reggae. Avec plus de 200 concerts à leur actif, ce groupe a déjà pu faire ses preuves aux côtés d’artistes reconnus, tels que Ziggy Marley, Alpha Blondy, Clinton Fearon, The Abyssinians ou Alborosie.
En 2015, le groupe sort un premier album ” Alive Anyway”, dansant et chaleureux. Il entame en parallèle une première tournée française et un travail de remix de l’album.
Par ailleurs, nous avions eu l’opportunité de réaliser le clip “Many Faces” pour Païaka, à retrouver juste ici !
La pré-poduction
L’idée d’une réalisation pour le titre Sweet and Cool remonte à un petit moment. En revanche, l’idée originale de faire danser un jeune artiste les yeux bandés a subi plusieurs mutations au fil du temps. Ainsi, notre équipe et les membres de Païaka ont dû fournir un vrai travail de pré-production, aussi bien sur le plan créatif que pour la recherche d’un lieu.
Au début, nous voulions que notre danseur évolue dans un endroit très atypique (un château, une gare abandonnée ou un vieil entrepôt désaffecté). Cependant, après avoir cherché un lieu pendant plusieurs semaines sans résultat, nous avons dû revoir nos ambitions.
Par la suite, nous nous sommes à nouveau réunis, et une nouvelle idée germa dans nos esprits. Cette idée, c’était de créer un faux événement en pleine rue, où notre jeune danseur serait arrivé de nul part, aurait fait sa performance et serait reparti, comme si de rien était. Par cette approche, nous aurions tenté de créer un petit “buzz” dans la capitale auvergnate, en faisant croire à la découverte sur le vif d’un jeune prodige de la danse. Par la suite, nous aurions lancé le clip sur les réseaux quelques jours plus tard.
Nous avions gardé cette idée en tête de liste pendant un moment. En effet, nous avions même fait une demande d’autorisation de tournage pour le jardin de Lecoq. Finalement, ce concept fut abandonné, car un peu trop éloigné de l’idée de base.
Le choix du lieu
Au final, nous sommes donc revenus sur la simple idée de faire danser notre jeune artiste aux yeux bandés dans un lieu original. C’est alors que la suggestion de réaliser la vidéo de Païaka dans la Galerie Claire Gastaud a été faite. Mickaël Pecaud, leader du collectif hip-hop Supreme Legacy, et professeur de notre jeune danseur vedette Lucas, avait déjà fait un shooting photo dans ce lieu. Ainsi, il connaissait le potentiel de cet endroit, et savait que ça correspondrait à ce que nous voulions faire.
Nous avons donc fait une demande pour avoir l’autorisation de tourner dans ce lieu. Les deux gérantes de la galerie, Claire et Caroline, ont été très enthousiastes, et nous avons ainsi eu une réponse favorable !
Par la suite, il a fallu préparer la chorégraphie de Lucas. Un travail important a été fait autour de ça avec Mike. En effet, la chorégraphie devait être précise et bien cadrée pour ne pas perdre de temps sur le tournage.
Le tournage
Le tournage s’est déroulé le mercredi 12 juillet 2018, de 14h à 18h. Nous étions 7 personnes présentes : Blanche à la réalisation, Lala à l’assistance réal, Gladoche à la production, Mickaël à la chorégraphie, Lucas à la performance, Martin et Baptiste, deux membres du groupe Païaka.
Il faut savoir que la Galerie Claire Gastaud est divisée en trois salles. Nous avons concentré le clip sur deux d’entre elles.
Dans un premier temps, nous avons tourné les séquences d’introduction et d’ouverture dans la plus petite des deux salles. Éclairée par une grande verrière qui surplombe la pièce principale, elle peut se vanter d’avoir le charisme des plus grandes salles d’exposition.
Dans ce cadre, Lucas débute assis, bras croisés et yeux bandés. Il tâtonne, essaye de se lever, tombe, réussi à faire quelques pas, pour finir adossé contre un mur, cherchant ses repères. Il commence sa danse comme un nourrisson commence à aligner ses premiers pas, hésitant, mais prêt à partir à la découverte du monde qui l’entoure.
Par la suite, la deuxième partie du tournage s’est concentrée dans la seconde salle. Cette salle était plus imposante, avec de la hauteur sous plafond, des œuvres monumentales et un joli parquet. Nous y avons filmé toute la partie centrale du clip.
Par ailleurs, c’est en ces lieux que Lucas commence a prendre confiance en lui. Il ne tâtonne plus, avance d’un pas assuré et commence à montrer l’ampleur de son talent. Il finit par enchaîner les figures, plus impressionnantes les une que les autres. On en oublierait presque que ce jeune danseur n’a que 10 ans !
Fin de tournage
A la fin de la journée, vers 18h, toute l’équipe fut unanime. En effet, nous avons été chanceux de pouvoir filmer dans ce lieu. Les deux gérantes ont fait preuve de gentillesse et de tolérance envers nous et notre travail. C’était très agréable de pouvoir tourner de belles images, parsemées d’œuvres d’art telles que celles présentes dans la galerie.
Humainement parlant, notre jeune Lucas, aka Lulu durant cette après-midi, a fait preuve d’un professionnalisme et d’une patience à toute épreuve. Egalement Mickaël, son coach, a été très présent pour le diriger, lui dire quoi améliorer et veiller à ce que les images rendent au mieux.
Enfin, après tout ce blabla, il est temps d’aller voir ce clip, si ce n’est pas déjà le cas!