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10 juillet 2018

L’Etalonnage

Dans cet article, nous allons découvrir ce qu’est l’étalonnage, et surtout, comment procéder. C’est un peu technique, mais on y parle couleurs et lumières. Donc en plus d’être super intéressant, c’est aussi vachement utile pour un bon rendu de votre vidéo.

Showreel étalonnage

l’étalonnage : Qu’est-ce que c’est  ?

Mais oui, me direz-vous, qu’est ce que c’est l’étalonnage ?

Et bien, l’étalonnage (ou color grading pour les plus bilingues d’entre vous), c’est le fait de mesurer et d’ajuster les couleurs d’une vidéo. Cette étape du travail intervient dans la chaîne de postproduction après le montage. Généralement évidemment, parce que si vous demandez à Blanche, (qui entre nous à un surnom de circonstance pour ce sujet), on peut le faire avant le montage, sur 1600 plans… C’est long, mais ça apporte l’entraînement et la rigueur nécessaire à cette tâche. Cependant, c’était un travail sur un documentaire que vous pouvez retrouver ici), donc c’était surtout une histoire de raccords caméras et raccords lumières, pas d’effets spéciaux.

Bien que principalement technique, c’est aussi une tâche qui peut prendre une dimension artistique et créative. En effet, c’est au moment de l’étalonnage que l’on peut offrir une nouvelle dimension à la vidéo.

1. L’étalonnage : Les aspects techniques.

Une grande partie du travail d’étalonnage repose sur des dimensions techniques. Du traitement de la lumière en passant par celui des couleurs ; l’étalonneur est là tout d’abord pour rendre l’image la plus neutre possible. Pour permettre par la suite de travailler sur l’aspect artistique et créatif.

Dans un premier temps, on s’occupe de la balance des blancs. Cette étape permet de corriger la dominante de couleur due à la nature de l’éclairage. On analyse la lumière ambiante, on mesure sa température, pour fournir une reproduction couleur idéale dans la vidéo. Il faut donc que les surfaces blanches aient un rendu blanc. Sans dominante bleue due à un éclairage néon, ou orange à cause d’une prise de vue intérieure par exemple.

Ensuite on s’occupe de la normalisation des couleurs. C’est dans cette étape du travail que l’on traite les couleurs. C’est à dire que l’on harmonise les couleurs à l’aide d’outils tels que la parade RVB. Cela permet de régler la couleur en appliquant des modifications aux gammes de tons (clairs, moyen et foncés). Cela permet d’apporter des modifications de tons individuellement à chaque couche de couleur. Ainsi à ce moment de l’étalonnage, vous rendez les plans le plus neutre possible pour faciliter le travail sur la luminance, la luminosité ou les contraste.

Enfin, dernier aspect technique important, c’est le travail sur la lumière et les contrastes. D’abord la luminance, qui est la sensation visuelle de luminosité sur une surface, doit être régler de façon à être la plus naturelle possible. C’est à dire que l’on va jouer avec la saturation et le contraste pour donner à la luminosité d’un plan une fluidité et un aspect naturel pour l’œil humain.

Toutes ces étapes sont là en partie pour ce que l’on appelle les raccords caméra, lorsque vous filmez en multicam par exemple. Cela permet d’égaliser les prises de vue et les rendre cohérentes entres elles.

2. L’étalonnage : les aspects créatifs et artistiques.

En plus de l’étalonnage technique, une partie du travail se pose également sur des paramètres plus esthétiques ou artistiques des images, comme la texture, le  grain, les contours.. Ces interventions renforcent la dimension créative de ce travail.

L’étalonnage esthétique a pour principal but de modifier l’équilibre des couleurs, pour créer ou renforcer certaines ambiances de lumière. Prenons Quartz par exemple. Tourné en lumière naturelle, le travail de color grading (coucou les bilingues) à été important, en sachant que le temps était limité. Les outils destinés à ce travail, permettent des interventions plus créatives sur des rendus particuliers de l’image. Comme le contour, la netteté, le flou maîtrisé,le grain de l’image. Ils permettent aussi la superposition d’effets multiples, de calques, qui – bien maîtrisés – ouvrent un champ d’effets esthétiques, confèrent une ambiance, un style propre à la vidéo sur laquelle vous travaillez.

3. Avec quoi procède-t-on ?

C’est bien joli tout ça mais avec quels outils peut-on procéder ?

Da Vinci Resolve :

Le logiciel offre des outils haut de gamme qui exploitent tout le potentiel d’une scène. Da Vinci Resolve est capable de régler précisément la lumière et les couleurs pour mieux exprimer une ambiance. Grâce aux outils pointus proposés par le logiciel, les étalonneurs sont désormais en mesure de créer une atmosphère unique qui transformera des images RAW en pépites visuelles. Cependant, on ne peut pas dire que ce soit un logiciel intuitif et simple d’utilisation, en effet c’est un logiciel professionnel, donc il faut une certaine maîtrise de la colorimétrie.

Première Pro :

Avant on avait Speedgrade, mais depuis Août 2017, l’outil est intégré à Première Pro, c’est donc un logiciel plus intuitif et aussi plus complet qui couvre la totalité de votre processus de montage, mais c’est aussi un logiciel moins pointu que Da Vinci, puisque ce ne sont que quelques outils d’étalonnage, maintenant intégrés au logiciel.

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