Lorsque Dozen (ex-Comausaure) nous a contactés pour son clip, nous avons d’abord réfléchi à un concept visuel. Rapidement, Vivi et Blanche ont imaginé un dispositif simple et plus sensitive que d’habitude. Quelques temps plus tard, en revenant d’un autre tournage, elles ont lancé le tournage du clip. Ensuite, elles ont fait plusieurs choix de mise en scène pour renforcer le visuel. Parmi eux, le travail sur la couleur et le corps, et la création d’une ambiance intimiste et minimaliste.
Le défi consistait à produire un visuel sensitif et suggéré. Ainsi, la peinture a servi à souligner les corps, devenant un outil plutôt que l’élément central. Pour cela, Blanche a utilisé de l’huile, du lait et de l’eau. Ces matières permettent des couleurs distinctes et des écoulements à différentes vitesses.
La peinture évoque le désir. En effet, deux individus apparaissent à l’écran, sans distinction de genre. La matière se dépose progressivement, jusqu’à recouvrir entièrement les corps. Enfin, le clip revient au premier plan initial. Cela suggère un retour à une certaine pureté et virginité.
Notre approche artistique et technique
Concernant la technique, Vivi était à la fois au cadrage (équipé d’une RED Epic 6K) et à la direction photo du projet, ainsi qu’au montage final. Blanche a travaillé à la co-réalisation, à la mise en scène, ainsi qu’au montage et l’étalonnage final du projet.
Concernant les optiques, l’équipe a choisi le 100mm Macro de Canon pour rendre compte véritablement des moindres détails, des moindres aspérités des corps filmés. Les images ont été tournées à 120 images par seconde afin de capter l’écoulement rapide de la peinture.
L’idée était de raconter une histoire entre deux individus, tout en gardant une gradation dans l’arrivée de la peinture dans la vidéo. Ils ont adopté cet axe pour le montage. Enfin, pour le color grading, ils ont décidé de contraster entre des couleurs vives et une peau très blanche, reprenant la symbolique de la toile.
La vidéo de Dozen a d’ailleurs été relayé par Fubiz ici même !
