Hmwk. et le “48hour Film Project”
Les défis… On aime vraiment ça chez hmwk. (anciennement HomeWork Prod). Et pour cause la réalisation de “Mercure” en fut un vrai. Explication.
En mars dernier, lorsque nous avons vu l’annonce du concours “48hour Film Project” à Clermont-Ferrand, autrement dit le concours de Kino le plus connu au monde, nous n’avons pas hésité à nous inscrire tout de suite.
Je vous entends déjà demander, “mais dites-nous, qu’est-ce qu’un kino” ?
Les “kinos”, venant du mot “kino” voulant dire “cinéma” en russe, sont des films réalisés avec une contrainte de temps, en général quelques jours. S’ajoute à cela d’autres contraintes suivant les différents concours à travers le monde.
Ainsi pour le 48hour Film Project, les contraintes sont, comme son nom l’indique, de faire un film en 48 heures. Autrement dit, du vendredi soir 19h30 au dimanche 19h30 (et pas 19h31 !) le film doit être écrit, tourné, monté, étalonné, mixé, et exporté sur les supports demandés.
Autant vous dire que l’idée nous a beaucoup plu !
En soit, faire du “banal” quelque chose “d’épique”
Le concours commença au moment précis où le thème “super-héros” fut pioché et les contraintes données par les organisateurs. Il fallait donc placer dans notre film :
-Une ampoule
-Un génie s’appelant Gilles Combard
-La phrase “Mais laisse-moi faire !”
-Montrer ou suggérer, la ville de Clermont-Ferrand ainsi que la région Auvergne.
-La durée ne doit pas excéder 7 minutes.
L’écriture du scénario commença donc le vendredi dès notre retour du lieu de la remise des sujets. Humour et cascades ridicules, furent à l’unanimité des éléments constitutifs du court-métrage. En soi, faire du “banal” quelque chose “d’épique”.
Côté technique, la première soirée fut dédiée à la récupération de tout le matériel du tournage à savoir une RED EPIC, un DJI Ronin, deux T2 Arri, deux T1 Arri, une crosse épaule et l’ensemble du stock de gélatine.
Après avoir organisé, planifié et découpé la journée du lendemain, nous étions fin prêts.
Le tournage ne devait rien laisser au hasard puisqu’il ne pouvait pas être possible pour nous de re tourner les scènes
Après une courte nuit de sommeil, nous sommes allés filmer le lever du soleil dans les hauteurs de Clermont-Ferrand. Puis nous avons enchaîné avec toute une matinée de tournage dans les rues clermontoises. Là nous avons tourné les scènes d’actions puis les plans sur les toits du centre-ville.
Il fallut ensuite tourner les plans avec le “super-héros” cette fois plus agé et son “petit-fils”. Un aller-retour jusqu’à Issoire s’imposa. Un court trajet permettant à une grande partie de l’équipe de se reposer un peu !
Arrivée sur les lieux, l’équipe commença par l’aménagement du salon, ainsi que de l’enregistrement de la voix off. D’autre part, Tim à l’origine des dialogues se retrouva à la direction d’acteur, face au jeune homme qui devait jouer le petit-fils.
Après 4h de tournage, le staff dû rapidement rentrer sur Clermont pour tourner les deux dernières séquences.
Il ne sera que 18h lorsque le camion de la technique arriva à l’adresse de la séquence suivante, à savoir le réveil du “super-héros”, l’arrivée du génie et la découverte des pouvoirs.
Une fois la séquence dans la boite, l’équipe se divisa en deux groupes, une occupait à tourner la séquence du garage et une autre commençant la synchronisation son/images des séquences tournées dans la journée.
Il est donc 2h du matin lorsque la partie tournage du film est achevée, laissant ainsi place au montage. Une première équipe s’est donc attelée à récupérer les plans synchronisés et à faire le pré-montage séquence par séquence. Le “workflow”, assez conséquent, se mit alors en place pour permettre le bon fonctionnement de la post-production.
Vers 8h du matin, une nouvelle équipe prit le relai et le montage final commença. L’étalonnage et les effets spéciaux commencèrent vers 12h. Récupérant les séquences ou les passages à travailler les uns après les autres.
Á 18h15 toute l’équipe était prête à courir pour rendre le film à l’hôtel Mercure de Clermont-Ferrand.
Il est 19h10 et l’export sur la clé USB et le CD-ROM vierge se termine à peine. Les “coureurs” se préparent.
Une course folle s’engage dans les rues clermontoises et à 19h25 tout juste, le film est rendu aux organisateurs du 48hour Film Project.
Cette expérience nous a donc encouragé à continuer à travailler ensemble et nous a permis de nous rendre compte de ce qui pouvait être possible de faire en 48 heures. Notre envie maintenant est de voir ce qu’il est possible de faire en plusieurs jours de tournages !
Ps: Nous remercions tout particulièrement Riot House Production et Adi pour l’aide matériel, le cadrage et l’étalonnage. Ainsi que Maximétrage et Arielle descendus de Paris pour l’occasion.