Le plan séquence de Noroy sur le titre Savior
Lorsque le label Roy Music nous a contacté pour la réalisation du clip de Savior du duo Noroy, Blanche à rapidement souhaité réaliser un concept qui lui tenait à coeur depuis deux ans (après avoir découvert le travail autour des lumières néons d’artistes comme François Morellet par exemple). Partant de cette envie, Blanche à souhaité réaliser un plan séquence évolutif, pour créer des tableaux sans interruption du mouvement de la caméra. Cela lui a permis d’intégrer le spectateur dans le clip pour qu’il soit au plus proche des artistes.
Car le plan séquence permet facilement cela, à savoir, être avec le sujet. Mais pour amener de la surprise à la mise en scène, Blanche à souhaité un plan séquence évoluant tout au long du clip. Les lumières venant apporter les différents “tableaux” souhaités.
32 phases lumineuses différentes
Lors du clip en plan séquence réalisé dans le hangar du studio de la Vache noire, pas moins de 32 “plans de feux” y apparaissent. Les dynamiques de lumières, leurs intensités, leurs couleurs et leurs positions ont été les différents éléments permettant de créer des ambiances distinctes tout au long de la vidéo.
Pour ce faire, l’équipe technique a positionné une structure de 12m par 10m à 5 m de haut, puis à utilisé 600m de corde pour animer, à la manière de la mise en scène théâtrale. Les néons et ampoules constituaient l’installation lumière du clip. Ainsi 3 techniciens oeuvraient à changer les lumières en hors-champs en moins de trente secondes.
L’importance de la pré-production
Pour ce clip, l’essentiel du travail a été réalisé lors de la pré-production, c’est à dire bien avant que le tournage ne commence. Pour cela il fallu programmer l’ensemble du show lumière en amont, pour n’avoir qu’à affiner les détails de lumière lors du tournage. John Chassaing à donc programmer le show lumière que Blanche avait défini.
Tout les déplacements des acteurs et de la caméra, ont également été définis en amont. Les choix esthétiques ont aussi été arrêtés avant le tournage. L’optique 50mm Lomo anamorphique et l’utilisation du Ronin 2 permettant d’avoir un côté un peu “shaky”. Le stylisme et le choix des accessoires étaient évidemment choisis lors de la pré-production.
Les déplacements
Enfin, ce qui est primordial lors d’un plan séquence c’est le choix d’un point de vue pour la caméra. Est elle “libre” ? Suit-elle un personnage ? Comment les transitions s’effectuent ? Et avec quel “appuie visuel” ?
Blanche a alors choisi d’avoir constamment le point d’appuie d’un des musiciens pour fixer les déplacements de la caméra. L’introduction de la guitare et du refrain étants amenés par “une boucle” où notre sujet principale s’efface pour être “récupéré” par le deuxième personnage.
Ainsi les déplacements devaient accompagner, en terme de dynamisme, la musique. L’exemple étant la transition avant le solo de fin, ou le “reverse” panoramique rapide de la caméra qui amènent au final du morceau.
Pour voir ce que tout cela donne, n’hésitez pas à voir le clip !
